L’objectif est de remotiver ces collégiens.
Ils viennent de Trappes, Montigny-le-Bretonneux ou même Versailles. Chaque lundi matin, durant une heure, une petite dizaine de collégiens des Yvelines s’initie aux rudiments de la boxe et du MMA, ce sport de combat très populaire chez les jeunes, dans la salle du SDCL Center, à Maurepas.
« C’est très drôle de taper avec des gants de boxe », raconte Soukaïna, 13 ans. « J’aime bien le sport. Cela fait plaisir de faire des choses comme ça, ajoute Saber, 14 ans. Et puis, c’est mieux que les cours… »
Une classe pour les élèves décrocheurs
Tous ces adolescents ont un point commun. En classe de 4e, ils sont en voie de rupture scolaire et ont intégré depuis quelques semaines l’atelier relais de Saint-Quentin-en-Yvelines, un dispositif de l’Éducation nationale qui vise à rescolariser des élèves en décrochage.
Enseignantes au collège de l’Agiot, à Élancourt, Anouck Bertin, professeur de français, et Isabelle André, sa collègue de mathématiques, ont monté cette classe pas comme les autres.
« On récupère des élèves de tout le bassin de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cela va de l’élève perturbateur à celui qui ne veut plus aller en classe en passant par celui qui a du mal à suivre. On les a quatre jours par semaine sur des périodes de huit à dix semaines. »
Anouck Bertin, professeur de français, et Isabelle André, professeur de mathématiques, au collège de l’Agiot, à Élancourt
« On ne leur donne pas de notes ni de devoirs »
Tout au long de ces deux mois, les enseignantes tentent petit à petit de remotiver ces élèves et de leur redonner goût à la scolarité en leur proposant des projets pédagogiques, une réflexion sur leur orientation, des sorties culturelles ou bien des initiations à des sports. « On ne leur donne pas de notes ni de devoirs. On évalue leurs compétences scolaires et relationnelles. »
Grâce à ces sessions hebdomadaires de MMA, le but est de « leur apprendre que ce n’est pas du combat de rue, que c’est un vrai sport avec tout ce qu’il y a comme règles », précisent les professeures.
« Si un ou deux arrivent à raccrocher, on aura gagné »
Le projet est né en novembre 2023 grâce à l’aide de Yann Lamothe. Le responsable du SDCL Center a accepté de mettre sa salle à disposition gratuitement de l’atelier relais.
Le gérant est allé même plus loin en intervenant dans la classe pour parler de son expérience : « Si on peut aider des gamins et leur permettre d’éviter de décrocher, si un ou deux arrivent à raccrocher, on aura gagné », souligne-t-il.
Les résultats semblent porter leurs fruits. « Ils sont impressionnés même s’ils ne le montrent pas, assurent Anouck Bertin et Isabelle André. Certains veulent s’inscrire à la salle. Canaliser leur énergie, leur violence, c’est une bonne chose. »
« Les profs nous expliquent mieux »
Soukaïna était jusque-là scolarisée au collège Alberto-Giacometti à Montigny-le-Bretonneux. « Cela ne se passait pas bien avec les profs. Je ne voulais plus aller à l’école, je séchais souvent. J’avais 53 h d’absences en un trimestre. »
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